Aujourd’hui co-directrice du CCNRB, Céline Gallet ne revendique pas moins son rôle de productrice, véritable « femme de l’ombre » des arts de la scène. Ayant grandi dans l’immersion des théâtres et surtout dans leurs coulisses, évoluant de festivals en résidences d’artistes, elle développe, en plus d’un attachement prononcé à l’esprit de troupe, la croyance intime que le contact aux oeuvres permet la construction des individu·es. Tout au long de son parcours, elle agit, s’engage en faveur de la création d’outils communs et de l’horizontalité entre les artistes et les professionnel·les qui les entourent.
De ses premiers pas dans l’accompagnement artistique, d’abord dans l’univers des arts de la parole, puis pendant sept ans avec la compagnie Ego, menée par Éric Mézino, jusqu’à la création et au développement de la structure Garde Robe aux côtés de Marion Poupinet, Céline Gallet s’inscrit naturellement dans les interstices de la création. Derrière le label Garde Robe, le binôme fédère un échantillon révélateur d’une nouvelle scène chorégraphique issue du hip hop en France et contribue à l’échange et au décloisonnement des pratiques. Dès lors, la conviction du « faire » et du « faire ensemble » s’impose comme un protocole de mise en dialogue des acteurs·trices, hors, et sur le plateau, et préfigure l’esprit incarné aujourd’hui par le collectif FAIR-E.
Au sein du groupe, main dans la main avec les artistes chorégraphes, Céline Gallet se pose naturellement comme dépositaire de cette éthique commune et s’attèle à faire résonner le projet du CCN sur le territoire comme un espace « du commun et du sensible ».