Collectif FAIR-E / CCN de Rennes et de Bretagne

L’éducation artistique et culturelle est, pour nous, un processus dynamique qui permet la construction d’une culture permanente et participe à l’enrichissement de l’individu et de son environnement. Elle permet de soutenir le désir d’apprendre, facilite la transmission des savoirs et la diffusion des pratiques et l’expression de l’esprit critique pour que la rencontre avec les œuvres existe pleinement et que le renouvellement des publics opère.

À cette fin, le CCNRB déploie une offre de formation complète à destination des travailleurs sociaux, du corps enseignant, des étudiant·e·s et des professionnel·le·s. Elle s’appuie sur les ressources artistiques et les compétences en ingénierie de l’équipe, avec l’objectif de développer des contenus pédagogiques spécifiques, ouverts aux différentes disciplines artistiques, et cohérents avec le projet artistique d’ensemble. Elle vient compléter les ressources propres au PREAC et, en fonction de partenariats à construire avec les établissements d’enseignement qui le désirent, s’inscrit dans les cursus artistiques existants.

La formation des interprètes en danse hip hop pose question depuis de nombreuses années. Entre désir de professionnalisation et opposition instinctive à l’institutionnalisation de la pratique, nombreux sont les points de tension qui jalonnent les débats actuellement. Des solutions existent, dans le champ privé, mais leur reconnaissance ou tout simplement leurs contenus restent fragiles pour donner de l’élan à une carrière d’interprète.

Ainsi, la nécessité de former, d’encadrer et de faciliter l’insertion professionnelle des danseurs·seuse·s de demain devient de plus en plus pressante et demande de poser les bases d’un cadre structurant et spécifique pour accompagner au plus près le développement des carrières artistiques, en phase avec les réalités du secteur. Pour ce faire, nous proposons d’expérimenter une formation professionnelle qui s’appuie sur les ressorts et savoir-faire propres à l’autodidactie, participe à la construction d’une culture chorégraphique, valorise la transmission entre pairs et facilite l’employabilité des nouveaux entrants.

Les groupes amateurs qui souhaitent approfondir leur pratique artistique, en autonomie, et donner une impulsion à leur projet en sollicitant le Fonds d’Encouragement aux Initiatives Artistiques et Culturelles des Amateurs (FEIACA), peuvent par ailleurs s’adresser à l’équipe du CCNRB pour enrichir leur demande (interventions artistiques, rencontres avec les chorégraphes, visites, parcours du spectateur…)

Le désir d’archiver et répertorier les œuvres issues du champ chorégraphique hip hop relève actuellement de la gageure et ne peut se faire de manière objective alors qu’un pan des œuvres, créées en particulier dans les années 80 et 90, est en train de sombrer dans l’oubli faute de trace ou de transmission. Pourtant, certaines d’entre elles, au-delà de l’appréciation personnelle que chacun·e peut en avoir, méritent d’être retraversées pour faire vivre au présent la démarche des précurseurs, qui ont ouvert la voie à celles et ceux qui dansent et créent aujourd’hui.

En synergie avec notre présent immédiat, nous souhaitons enrichir le travail d’archivage existant et créer des cadres spécifiques qui valorisent les travaux des artistes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Cette démarche ludique s’appuie sur le digital. Elle permet le déploiement de contenus éditoriaux dédiés aux artistes présent·e·s dans le lieu, à la recherche en danse et à la culture chorégraphique dans toutes ses dimensions. Elle renforce également la présence numérique du CCNRB Ainsi, au plateau ou sur le web, elle soutient la création d’une communauté au sens large. Cette transmission des savoirs et le partage des connaissances participent à ériger une mémoire collective à l’image de notre époque : instantanée, vivante, sans frontière et quotidienne.